Pavillon de la bibliothèque Macdonald-Stewart (auparavant le pavillon Macdonald de physique) |
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Pavillon Macdonald de physique et maison Workman -- Archives de McGill Le pavillon Macdonald de physique fut construit en 1893 sous la direction de l'architecte Sir Andrew Taylor, qui conçut plusieurs des bâtiments de l'Université dans les années 1890, et ses associés de l'époque, Morley Hogle et Huntley Davis. Il fut offert par Sir William Macdonald, un généreux bienfaiteur de l'Université à qui l'on doit notamment les pavillons Macdonald de génie et Macdonald de chimie ainsi que l'ancien centre universitaire ou le «Student Union Building» (maintenant le Musée McCord). Comme pour beaucoup de ses édifices, Andrew Taylor visa à rendre son bâtiment plutôt fonctionnel qu'ornemental, bien qu'il ne négligea pas complètement ce dernier aspect. À la fine pointe des exigences modernes dans le domaine de la physique, il fit bâtir l'édifice en bois et en maçonnerie seulement, et il n'utilisa que du cuivre, du bronze et du laiton pour les clous et autres installations diverses. Afin d'éviter toute interférence magnétique, ce pavillon est en fait totalement dépourvu de fer ou d'acier, même dans le cas des radiateurs. En brique pleine, l'intérieur est fait de larges voûtes, dont la plupart ont depuis lors été murées. Beaucoup de laboratoires et d'équipement spécialisé servaient à l'époque à l'étude de l'électricité, de la lumière, de la chaleur et des éléments. D'inspiration romane à la manière de Richardson, cette construction de forme irrégulière, typique de ce genre pittoresque, possède à la fois une imposante tour surplombant le coin nord-ouest et une façade symétrique côté sud. Elle est ornementée de manière subtile par des sculptures et des devises placées à l'extérieur et à l'intérieur. Le portique de ce qui fut l'entrée principale est flanqué de deux colonnes portant les inscriptions «Pouvoir» et «Savoir», deux nécessités pour réussir à accomplir un bon travail dans l'enceinte des murs de ce pavillon. Le manteau de la cheminée de l'entrée porte l'inscription «Prouvez toutes choses». En mai 1903, le jeune professeur de physique Ernest Rutherford releva le défi de cette devise. En effet, ses recherches qu'il publia lui permirent de gagner le prix Nobel pour de très grandes découvertes sur la nature de la radioactivité et l'atome, suite aux expériences qu'il conduisit au pavillon Macdonald de physique. Cette réussite n'aurait pas manqué de remplir d'admiration Sir Macdonald tout autant qu'Andrew Taylor. Une partie de l'équipement et des effets personnels de ce savant renommé étaient exposés jusqu'à tout récemment dans un musée situé au dernier étage. Ils ont été déplacés dans le nouveau pavillon Ernest Rutherford de physique. Un incendie se déclencha dans le laboratoire d'optique en décembre 1924 causant pour 20 000 $ de dommages; heureusement, l'édifice fut sauvé. En 1930, on surmonta l'édifice d'un poste de météorologie et, en 1941, on l'exhaussa d'un quatrième étage. En 1982, le bâtiment de Taylor ne remplissait plus les besoins du département moderne de physique. Il devint donc alors la bibliothèque Macdonald-Stewart des sciences physiques et de génie. Sa robuste charpente s'est avérée bien adaptée pour recevoir plusieurs milliers de livres et encore beaucoup de physiciens viennent les consulter pour leurs recherches.
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