C'est au début du XVIIe siècle que la France fonda sa colonie de la Nouvelle-France.Il est possible de retrouver aujourd'hui, partout dans la province de Québec, des adaptations des styles de constructions françaises. Dans les grandes villes comme Québec et Montréal, ces styles se confondent aux styles d'architecture européenne des XVIIIe et XIXe siècles. La révolution industrielle qui prit place au milieu du XIXe siècle apporta, au sein de la société québécoise, des changements profonds qui marquèrent l'architecture, introduisant une variété de styles nouveaux, de types nouveaux de construction ainsi que de nouvelles méthodes de construction.
Les nations algonquine et iroquoise, premiers habitants de la région, construisirent de longues et rectangulaires habitations communautaires nommées longhouses. Ces structures solides et flexibles étaient faites de poutres de bois de menuiserie qui étaient recouvertes d'écorce isolante. Les premiers colons européens établis au Québec construisirent aussi leurs maisons à partir de matériaux disponibles, utilisant le bois laissé de côté après le défrichement. Certaines traditions ont dû être adaptées aux conditions climatiques : par exemple, il fallut élever les planchers de la typique maison de pierre française au-dessus du niveau de la neige et recouvrir ses murs de plâtre isolant ou de revêtement de bois pour ainsi rendre la maison habitable durant les longs et froids hivers québécois.
L'adaptation au climat cessa d'être, au XIXe siècle, une préoccupation majeure; il fallait désormais répondre au besoin de loger les populations des villes industrielles québécoises qui croissaient à un rythme rapide. Dans les pôles de développement, la recherche de solutions aux différents problèmes de logement, de papeteries et d'usines aboutit à la création de plans standards pour la construction de maisons de briques ou de pierre de deux ou trois étages, bâties en rangée et adaptées aux besoins locaux. À Montréal, beaucoup de logements furent construits avec de la pierre à chaux locale, appelée pierre grise; ce matériau contribua grandement à la singularité de la ville. Il n'est pas possible d'aborder l'architecture du Québec sans mentionner le nombre et la splendeur des édifices religieux de la province. L'essor démographique du XIXe siècle se reflète dans le nombre d'églises construites à cette époque.